Les cybermenaces ciblant les PME en 2024
C’est un lundi matin comme les autres. Louise, directrice d’une PME spécialisée dans le design d’intérieur, arrive au bureau, un café fumant à la main. En ouvrant son ordinateur, une inquiétante fenêtre apparaît soudain : “Vos fichiers ont été cryptés. Payez 15 000 € en bitcoins pour les récupérer.” La cybermenace s’est transformée en cyberattaque. […]
C’est un lundi matin comme les autres. Louise, directrice d’une PME spécialisée dans le design d’intérieur, arrive au bureau, un café fumant à la main. En ouvrant son ordinateur, une inquiétante fenêtre apparaît soudain : “Vos fichiers ont été cryptés. Payez 15 000 € en bitcoins pour les récupérer.” La cybermenace s’est transformée en cyberattaque.
À ce moment précis, Louise se rend compte que son entreprise est victime d’une attaque par ransomware. Son serveur est inaccessible, ses fichiers clients sont bloqués, et elle n’a aucune idée de la marche à suivre. Au même titre que l’ensemble des collaboratrices et collaborateurs. Son activité est l’arrêt complet.
Comme beaucoup de dirigeants de PME, elle pensait que les cyberattaques étaient un problème réservé aux multinationales. D’ailleurs, elle avait hésité à souscrire à une offre de cybersécurité dédiée aux PME quelques mois auparavant. Mais en réalité, son entreprise était une cible parfaite pour des cybercriminels bien informés.
Bienvenue dans l’univers des nouvelles cybermenaces qui frappent de plus en plus les PME en 2024. Ces cybermenaces prennent diverses formes et exploitent les moindres failles des entreprises mal protégées.
Les PME : une cible parfaite pour les cyberattaques
Pourquoi Louise et tant d’autres dirigeants de PME se retrouvent-ils dans cette situation ? Pour les hackers, les PME sont des cibles privilégiées. 3 raisons peuvent expliquer cet état de fait :
- Des défenses souvent insuffisantes : Contrairement aux grandes entreprises, les PME n’ont pas toujours les moyens ou les compétences internes pour mettre en place des dispositifs de cybersécurité robustes. Ces lacunes en protection font d’elles une cible privilégiée des cybermenaces actuelles.
- Des données précieuses : Même une petite entreprise détient des informations sensibles, comme des coordonnées bancaires, des bases de données clients ou des contrats confidentiels.
- Une perception erronée : Beaucoup d’entreprises se pensent trop “petites” pour attirer l’attention des cybercriminels. Ce défaut de perception entraîne inévitablement un manque de vigilance.
Louise est tombée dans ce piège classique. Ne s’imaginant pas exposer, et refusant d’investir dans la cybersécurité, son entreprise s’est transformée en cible idéale. Sa PME n’avait ni firewall avancé, ni solution de sauvegarde efficace. Celle-ci s’est trouvée désemparée face à des menaces toujours plus nombreuses et sophistiquées.
Les nouvelles cybermenaces de 2024
Mais alors, comment Louise s’est-elle faite hacker ? Les possibilités ne manquent pas.
Les ransomwares ciblés : des attaques chirurgicales
Les hackers ne se contentent plus d’envoyer des ransomwares au hasard. Désormais, ils s’appuient sur des outils d’intelligence artificielle pour sélectionner leurs cibles. Ils identifient les entreprises vulnérables et adaptent leurs attaques en conséquence afin d’en maximiser les gains.
Dans le cas de Louise, un cybercriminel aurait pu s’introduit dans son système informatique via un logiciel obsolète. Le ransomware aurait alors paralysé son activité en quelques heures, laissant l’entreprise incapable de traiter les commandes de ses clients ou d’accéder à ses fichiers comptables.
les attaques par déni de service distribué (DDoS)
En 2024, les attaques par déni de service distribué (DDoS) continuent de figurer parmi les principales cybermenaces.
Ces attaques, qui consistent à submerger des systèmes ou des réseaux avec un trafic massif, sont de plus en plus sophistiquées et difficiles à détecter.
Parmi les différents types d’attaques DDoS, les cybercriminels exploitent désormais des botnets composés d’objets connectés (IoT), ce qui leur permet de générer des volumes de trafic sans précédent. L’émergence des attaques dites “carpet bombing”, qui ciblent non seulement une IP spécifique mais plusieurs segments d’un réseau, accroît leur impact.
En parallèle, les motivations évoluent : ces attaques ne se limitent plus au sabotage, mais servent également de diversion pour d’autres activités malveillantes, comme l’exfiltration de données. Pour les entreprises, notamment les PME, la capacité à détecter et à mitiger rapidement ces attaques est devenue essentielle, nécessitant l’usage combiné d’outils avancés. Une vigilance accrue est donc indispensable pour contrer cette menace toujours plus pressante.
Le phishing nouvelle génération
Quelques semaines avant l’attaque, Louise avait reçu un email semblant provenir d’un partenaire de confiance. Tout paraissant conforme : le logo était bien présent, le ton professionnel, le champs expéditeur affichait même le nom de ce partenaire. L’email contenait un lien demandant de “mettre à jour ses informations de facturation”. Pourquoi se méfier ?
En réalité, ce lien redirigeait vers un site frauduleux. Pensant bien faire, elle aurait pu renseigné ses identifiants sur la page web aux couleurs de la société partenaire. Les hackers auraient alors disposé d’un accès direct à son système.
En 2024, le phishing s’appuie sur des contenus hyperpersonnalisés, souvent générés par des IA capables de reproduire parfaitement le ton et le style des partenaires d’une entreprise. Tout est méticuleusement préparé : de l’email à la page d’atterrissage, (presque) aucun détail n’est laissé au hasard.
Les failles des objets connectés (IoT)
L’entreprise de Louise utilise une caméra de surveillance connectée pour sécuriser ses locaux. Ce qu’elle ignore, c’est que cette caméra, mal configurée, représente une porte d’entrée (backdoor dans le jargon) parfaite pour les hackers. Cet objet connecté fournit un accès direct au réseau interne de l’entreprise.
Avec la multiplication des objets connectés dans les PME, chaque appareil peut devenir une menace si des mesures de sécurité appropriées ne sont pas prises.
Les attaques sur le télétravail
Comme de nombreuses PME, l’entreprise de Louise permet à ses employés de travailler à distance. Mais les connexions VPN et les outils collaboratifs utilisés ne sont pas sécurisés. Un pirate aurait pu intercepter une session de travail à distance pour s’introduire dans le réseau de l’entreprise.
Le télétravail reste un maillon faible pour de nombreuses PME, surtout si elles ne disposent pas de politiques de sécurité adaptées.
Les cyberattaques par intelligence artificielle
L’intelligence artificielle offre de grandes possibilités et bénéfices. Et pas de raison que les cybercriminels n’en profitent pas. En 2024, les hackers utilisent eux-mêmes l’intelligence artificielle pour analyser les vulnérabilités d’une entreprise. Cette technologie leur permet d’automatiser des attaques complexes, rendant les PME comme celle de Louise encore plus vulnérables.
Comment les PME peuvent se protéger des cybermenaces ?
Après avoir payé la rançon (faute de solution de sauvegarde), Louise a décidé d’initier une politique de cybersécurité et de renforcer la continuité d’activité grâce à la cyber-résilience. Voici les mesures qu’elle aurait dû prendre dès le départ pour éviter cette crise :
Renforcer les points d’accès
Les accès internet constituent la porte d’entrée principale des cyberattaques. En installant un firewall nouvelle génération et en mettant en place une authentification multi-facteurs (MFA), Louise aurait pu verrouiller ces points d’entrée.
De même, l’authentification multi-facteurs (MFA) permettrait de renforcer la protection des accès sensibles comme les emails professionnels ou certains logiciels.
Mettre à jour régulièrement
Un matin, Louise aurait pu recevoir une notification indiquant qu’une mise à jour était disponible pour son logiciel de gestion. Plutôt que de la repousser à plus tard, elle aurait planifié une mise à jour immédiate, éliminant ainsi une faille critique que les hackers auraient pu exploiter. Avec une politique de mises à jour automatiques, elle n’aurait plus eu à s’inquiéter d’éventuelles négligences.
Sécuriser les terminaux
Les ordinateurs, les téléphones mobiles et autres appareils de ses employés auraient dû être protégés par une solution de gestion des terminaux (MDM), une solution EPP et de protection intelligente (EDR ). Cette mesure aurait permis de détecter les comportements suspects ou les appareils compromis.
Sécuriser ses emails avec une solutions anti-spam et anti-virus
Louise aurait pu renforcer la sécurité de ses emails avec une solution anti-spam et anti-virus. Cette protection aurait permis de bloquer automatiquement les emails contenant des liens ou pièces jointes malveillants, comme celui qui avait permis aux hackers de voler ses identifiants. En filtrant les menaces avant même qu’elles n’atteignent sa boîte de réception, Louise aurait réduit considérablement les risques d’erreur humaine dans son équipe.
Former les équipes
Un simple clic sur un email frauduleux peut suffire à compromettre tout un système. Le phishing, l’une des cyberattaques les plus fréquentes, cible particulièrement les PME. En sensibilisant ses employés aux risques et en leur apprenant à identifier les menaces, Louise aurait considérablement réduit les risques d’intrusion.
Mettre en place des sauvegardes régulières
Des sauvegardes automatisées et sécurisées, stockées en dehors du réseau principal, auraient permis à Louise de restaurer ses données rapidement, sans avoir à payer de rançon.
Faire appel à un expert en cybersécurité
Pour les PME, il est souvent difficile de gérer la cybersécurité en interne. En externalisant cette gestion à un prestataire spécialisé, Louise aurait pu bénéficier d’une sécurité renforcée avec le MDR, la réponse managée aux cyberattaques, parfaitement adaptée à ses besoins.
Souscrire à une cyber-Assurance
Une cyber-assurance complète la mise en place de mesures de cybersécurité en offrant une couverture contre les conséquences financières des incidents. Elle intervient en cas de pertes d’exploitation, de rançons à payer ou de litiges liés à des violations de données. Ce filet de sécurité permet aux dirigeants de se concentrer sur la reprise d’activité tout en minimisant l’impact économique.
La cybersécurité : un investissement stratégique
L’histoire de Louise est loin d’être unique. Chaque jour, des PME à travers le monde subissent des attaques similaires, avec des conséquences parfois fatales pour leur activité. Les cybermenaces ne cessent d’évoluer, obligeant les entreprises à adopter une approche proactive.
Chez Napsis, nous accompagnons les PME dans la mise en place de solutions de cybersécurité simples, abordables et efficaces. Notre approche modulaire permet de répondre aux besoins spécifiques de chaque entreprise, tout en respectant leurs contraintes budgétaires.
Parce que, comme Louise l’a appris à ses dépens, en matière de cybermenaces, mieux vaut prévenir que guérir.