Pourquoi la sécurité de la messagerie est cruciale pour les PME en 2025
La sécurité de la messagerie est un enjeu critique pour les PME en 2025. Découvrez les menaces majeures (phishing, ransomwares, BEC) et les solutions pour protéger vos emails professionnels efficacement.
Chaque jour, des PME se retrouvent paralysées par des attaques qui exploitent un simple email. Un faux message d’un fournisseur, une facture modifiée, un lien cliqué par un collaborateur… En effet, plus de 90 % des cyberattaques commencent par un email piégé. La boîte de réception se transforme ainsi en un champ de bataille invisible sur lequel les PME avancent trop souvent sans protection. La sécurité de la messagerie, avec une solution de protection avancée contre le spam et les menaces par email, est devenue un enjeu stratégique pour éviter ces attaques et garantir l’intégrité des échanges professionnels. Voici précisément pourquoi.
Pourquoi la sécurité de la messagerie est essentielle face aux cybermenaces ?
L’email fait partie des outils incontournables pour les échanges professionnels. Il constitue également la porte d’entrée idéale pour les cybercriminels.
Chaque jour, des millions d’emails transitent entre les entreprises. Il suffit qu’une personne ouvre un fichier infecté, ou clique sur un lien malveillant, pour contaminer tout le réseau. À la différence des systèmes informatiques sécurisés par des pare-feu et des antivirus, la messagerie repose sur un facteur humain imprévisible : la confiance.
Pourtant, malgré la montée des cyberattaques, de nombreuses PME perçoivent encore leur messagerie comme un simple moyen de communication.
C’est précisément cette faille humaine que les attaquants exploitent pour mener des campagnes de phishing et autres escroqueries. Par exemple, une demande urgente d’un supposé collègue ou partenaire commercial peut inciter un employé à divulguer des informations sensibles ou à effectuer des transactions financières frauduleuses. Cette technique, connue sous le nom de “spear phishing”, utilise des informations personnelles pour rendre l’attaque plus crédible et ciblée. La sécurisation de la messagerie professionnelle est donc essentielle pour éviter ces scénarios catastrophiques. Mais concrètement, à quelles menaces sont exposées les PME lorsqu’elles ne protègent pas leur messagerie ?
Quelles sont les menaces pesant sur la sécurité de la messagerie ?
Le phishing à l’ère de l’intelligence artificielle
Le phishing est l’une des attaques les plus courantes visant les entreprises. Celle-ci consiste à envoyer des emails frauduleux en masse, en se faisant passer pour une entité de confiance. Ces dernières peuvent être une banque, un fournisseur ou un service interne à l’entreprise. L’objectif est souvent de voler des identifiants de connexion, d’inciter la victime à cliquer sur un lien malveillant menant à un faux site, ou encore de lui faire télécharger une pièce jointe infectée.
Avec l’évolution des techniques, les attaquants utilisent désormais des outils d’intelligence artificielle pour rendre leurs emails encore plus crédibles. Leurs messages sont personnalisés en fonction de la victime et vont en intégrer des éléments familiers. Un simple email demandant à un employé de “vérifier son compte Microsoft” peut ainsi conduire à la divulgation d’informations cruciales.

En 2023, une entreprise française de 50 employés a été victime d’un phishing particulièrement élaboré. Un faux email, signé du nom du PDG et imitant parfaitement sa signature, a ordonné un virement de 120 000 € à un prétendu fournisseur. L’escroquerie n’a été détectée qu’après plusieurs jours, alors que l’argent avait déjà transité par plusieurs comptes étrangers. Une meilleure protection de la messagerie aurait pu empêcher cette fraude.
Les rançongiciels : une menace devenue systémique
Les ransomwares cryptent l’ensemble des fichiers et ne permettent leur déblocage qu’en échange d’un paiement. Ces logiciels malveillants ne sont plus uniquement le fléau des grandes entreprises. Aujourd’hui, les PME disposent de données sensibles souvent mal protégées. Parce qu’elles stockent des données sensibles, souvent mal protégées, les PME deviennent des cibles privilégiées pour les cybercriminels. De plus, celles-ci sont plus enclines à payer la rançon pour éviter une paralysie totale.
Un cabinet d’architectes basé en région parisienne en a fait les frais en 2024. Tous ses fichiers de projets ont été chiffrés par un ransomware, paralysant de la sorte l’entreprise. Faute de sauvegardes récentes et d’une cybersécurité renforcée, il s’est retrouvé contraint de verser l’équivalent de 50 000 € en cryptomonnaie pour récupérer ses données. Même après paiement, la restauration des fichiers a pris plus d’un mois, impactant lourdement la productivité de l’entreprise.

La compromission des emails professionnels (BEC)
Contrairement au phishing, la compromission de la messagerie professionnelle (BEC – Business Email Compromise) est une attaque ultra-ciblée. Celle-ci repose sur l’usurpation d’identité et l’ingénierie sociale. Ainsi, l’attaquant se fait directement passer pour une personne de confiance afin de convaincre la victime de réaliser une action spécifique.
Le BEC repose généralement sur un email d’apparence légitime. Ces attaques sont particulièrement dangereuses car elles exploient la psychologie humaine comme la peur, l’urgence, ou encore le respect de la hiérarchie.
Une PME spécialisée dans le BTP a ainsi reçu un email censé provenir d’un fournisseur habituel. Ce dernier demandait un changement de coordonnées bancaires pour un paiement de 200 000 €. L’email, rédigé sans fautes et avec les bons logos, ne laissait planer aucun doute. Ce n’est qu’après un signalement du véritable fournisseur, affirmant ne jamais avoir reçu le paiement, que la fraude a été détectée.
Le spoofing d’email : une fraude insidieuse
Le spoofing consiste à falsifier une adresse email pour faire croire que le message provient d’un expéditeur de confiance. Cette technique permet aux cybercriminels d’envoyer des emails frauduleux qui semblent légitimes aux yeux des destinataires.
Un dirigeant peut ainsi recevoir une demande de virement bancaire censée provenir d’un partenaire, alors qu’en réalité, l’adresse email a été usurpée. L’authentification des emails via des protocoles comme SPF, DKIM et DMARC est essentielle pour limiter ces attaques.
L’usurpation de nom de domaine : une imitation trompeuse
Les cybercriminels créent des noms de domaine ressemblant fortement à ceux d’entreprises légitimes pour piéger les victimes. Par exemple, un faux site en “naps1s.fr” au lieu de “napsis.fr” peut être utilisé pour envoyer des emails frauduleux.
Cette technique est redoutable car elle contourne de nombreux filtres anti-spam et anti-phishing. Surveiller l’enregistrement de domaines similaires et sensibiliser les employés à ces risques permet d’éviter de tomber dans le piège.
Les attaques de type Man-in-the-Middle (MITM)
Lorsque les emails ne sont pas correctement chiffrés, un attaquant peut intercepter les communications et modifier leur contenu avant qu’ils n’arrivent à destination. Cela permet aux hackers de récupérer des informations sensibles ou d’altérer des instructions (comme un changement de coordonnées bancaires).
L’utilisation de protocoles de chiffrement comme TLS et l’authentification renforcée des emails sont des solutions incontournables pour se prémunir contre ce type d’attaque.
Face à ces cybermenaces grandissantes, pourquoi les PME sont-elles plus exposées que les grandes entreprises ?
Pourquoi les PME sont-elles particulièrement vulnérables aux attaques par email?
Les PME sont particulièrement vulnérables pour des raisons à la fois culturelles et économiques.
Tout d’abord, les budgets alloués à la cybersécurité sont souvent insuffisants. Beaucoup de PME considèrent encore la cybersécurité comme un coût plutôt qu’un investissement. Pour cette raison, personne ne prend en charge cet aspect sécuritaire. Donc leurs solutions de protections, bien souvent issues du marché du grand public, s’avèrent limitées. La protection de leur poste de travail est quasi inexistanre. Quant à la protection de leur messagerie, celle-ci repose sur les solutions intégrées à leur hébergement de messagerie.
C’est une erreur qui peut coûter cher. Selon de nombreux experts, 60% des PME qui subissent une cyberattaque mettent la clé sous la porte dans les six mois.
Ensuite, la sensibilisation des employés est souvent négligée. Beaucoup d’entreprises ne réalisent pas de formations régulières sur les menaces en constante évolution et les bonnes pratiques afférentes . Les employés se retrouvent donc démunis face aux techniques d’escroquerie modernes.
Enfin, le paramétrage des solutions de cybersécurité peut se trouver limité ou inadapté aux usages internes. Cette inadéquation va créer des failles au seins desquelles les cybercriminels vont s’engouffrer.
Sachant que les attaques par email ne cessent de se perfectionner, quelles sont les solutions pour protéger efficacement la messagerie d’une PME ?
Comment renforcer la sécurité de la messagerie en entreprise ?
Pour limiter ces risques, il est essentiel d’adopter une approche proactive dont voici une checklist :
- Former et sensibiliser les employés. Intégrez des sessions de formation régulières pour apprendre à détecter les tentatives de phishing et de compromission.
- Mettre en place des solutions de sécurité de la messagerie avancées. Utilisez des filtres anti-spam, des solutions de détection des menaces et des outils d’authentification forte comme la double authentification.
- Effectuer des sauvegardes régulières. Stockez les emails et les données critiques sur des supports sécurisés, avec des tests réguliers de restauration.
- Établir des protocoles de vérification des paiements. Instaurez des processus internes pour valider toutes les demandes sensibles, notamment financières.
- Surveiller les accès et les connexions. Utilisez des outils de monitoring pour repérer les tentatives d’intrusion et bloquer les accès suspects en temps réel.

En 2025, une messagerie non sécurisée revient à laisser les portes de son entreprise grandes ouvertes aux intrus. Il ne s’agit plus seulement d’éviter les spams, mais bien d’empêcher des attaques qui peuvent mettre en péril toute l’activité de l’entreprise. Sensibilisation, solutions de protection avancées et surveillance proactive ne sont plus une option, mais une nécessité pour assurer la pérennité de l’entreprise.